Honorable Nafisa Ramazani Thérèse interpelle sur l’État de siège lors de la visite de la première ministre à Goma
Lors de l’arrivée de la Première ministre Judith Tuluka Suminwa à Goma, l’Honorable Nafisa Ramazani Thérèse a exprimé ses préoccupations face à l’impact de l’État de siège sur la population du Nord-Kivu. Si elle se réjouit de l’évaluation annoncée, elle appelle à une analyse objective de la situation, dénonçant la souffrance persistante des habitants et les failles dans la gestion de cette mesure exceptionnelle.
Un message fort pour les décideurs
Dans un échange marqué par la franchise, l’Honorable Nafisa Ramazani Thérèse a pointé du doigt les limites de l’État de siège, instauré pour restaurer la paix dans les zones occupées par les rebelles. Selon elle, cet objectif reste largement non atteint. « Nous savons tous comment la population du Nord-Kivu souffre énormément. L’objectif initial, qui était de récupérer les zones occupées, n’a jamais été réalisé », a-t-elle déploré.
Elle a également dénoncé des pratiques troublantes où "des gens sont payés pour déformer la réalité". Pour elle, une évaluation juste et impartiale est cruciale afin de refléter fidèlement les besoins réels des citoyens.
L’appel à alléger les souffrances des populations
Nafisa Ramazani n’a pas caché son indignation face à la pression économique et fiscale qui pèse sur les habitants de Goma, déjà fragilisés par l’insécurité et l’isolement. « Pendant que la population subit la guerre, la montée des prix des produits alimentaires et l’insécurité, on continue à lui imposer des taxes. Cela montre un manque total de compassion envers cette population éprouvée. »
L’Honorable a conclu en rappelant l’essentiel : « La population du Nord-Kivu ne demande qu’une seule chose : rétablir la paix et la sécurité. » Un appel vibrant qui résonne comme une exhortation urgente adressée aux autorités congolaises.
Yassin Ndaye