Rutshuru: les journalistes de Bunagana se réfugient en Ouganda pour leur sécurité

Les professionnels des médias qui étaient bloqués dans les installations de leur radio depuis le lundi dernier à Bunagana suite aux attaques des rebelles du M23 dans les environs, ont rejoint Kisoro en Ouganda depuis la soirée du mardi 29 mars 2022. C'est grâce à l'intervention de l'armée Ougandaise UPDF, venue combattre aux côtés des forces armées de la RDC pour épargner la cité de Bunagana de cette rébellion, l'a-t-on appris de l'un de ces journalistes. D'autres confrères de Kiwanja venus dans la zone pour des reportages ont également regagné leurs entités respectives, passant par l'Ouganda, informe Tuver Wundi, correspondant de Journaliste En Danger au Nord-Kivu.

Rutshuru: les journalistes de Bunagana se réfugient en Ouganda pour leur sécurité
Presse

Tuver Muhindo souligne que deux techniciens d'une radio de Bunagana sont restés dans la cité. « Six de huit journalistes qui se sont regroupés dans les installations de la radio Mikeno de Bunagana depuis lundi dernier ont réussi à traverser vers Kisoro en Ouganda en fin de matinée de ce 29 Mars. Bloqués et sans ravitaillement, ils ont été contraint de laisser deux techniciens pour un service minimum. Déjà, dans une alerte diffusée par JED le mardi, les journalistes disaient chercher une ouverture pour se mettre à l'abri, d'où leur inquiétude sécuritaire. Ceux de Kiwanja sont déjà retourné dans leur milieu en utilisant des pistes raccourci depuis l'Ouganda » a indiqué Tuver Wundi, à www.emergence-groupe.com

Notre source plaide pour la sécurisation des endroits où fonctionnent les médias : « Sur les théâtres des combats, la presse doit être sécurisée et ses installations ne doivent pas être dans les objectifs militaires ».

Il sied de noter que depuis tôt le matin du lundi 28 Mars 2022, les rebelles du M23 ont fait des incursions et attaques dans quelques villages des gouvernements Jomba et Bweza. Ici, des milliers d'habitants ont dû fuir la zone vers Rutshuru centre et d'autres vers l'Ouganda craignant pour leur sécurité. Des sources militaires font état de dégâts matériels enregistrés, notamment l'un de deux hélicoptères de la Monusco qui, selon elle, était près de Chanzu pour une patrouille de reconnaissance a subi des frappes de la part des rebelles du M23. « Cet engin avait à son bord 8 personnes, dont  des casques bleus membres de l'équipage et observateurs des Nations-Unis » a fait savoir le Général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur de Province.

Jocel Kasereka Biryeka