Goma : le FFC réunit les femmes pour le leadership et la gouvernance démocratique

C’est depuis ce Lundi 23 mai que les femmes politiques et celles de la société civile venues du Haut Uélé, du Tanganyika, Tshopo et du Nord-Kivu sont à l’école du savoir à Goma. Invitées dans cet atelier de trois jours par le Fonds pour les Femmes Congolaises, FFC en sigles, elles vont circonscrire leur réflexion sur le leadership féminin et la gouvernance démocratique.

Goma : le FFC réunit les femmes pour le leadership et la  gouvernance démocratique
Photo de famille des participantes (Photo crédit Patrick Muhindo)

Dans son mot d’ouverture Madame Faida Mwangilwa, présidente du conseil d’administration du FFC, a demandé à toutes les participantes à être assidues durant les échanges et à prouver leur qualité de leader. « Nous voulons qu’à l’issue de cet atelier, qui n’est pas la première du genre, accroitre les compétences féminines dans la participation pour bien attendre la parité au sein des institutions » a-t-elle précisé. Elle souhaite que ces femmes aillent restituer auprès d’autres femmes de leurs organisations pour qu’elles prennent un engagement commun en faveur de la femme congolaise. Ce premier jour qui a consisté à parler de « l’engagement politique de la femme et le leadership féminin, moteur de développement », Faida Mwangilwa, formatrice, a passé en revue l’analyse des éléments qui sont à la base de la discrimination de la femme. « Je vous exhorte à prendre en considération tout engagement de la femme du n’importe où qu’il provient » dit-elle. Elle insiste que la constitution congolaise de 2006 à son article 14 consacre déjà la parité. « Malheureusement la loi congolaise ne dispose pas des mesures contraignantes » regrette Faida Mwangilwa. Pour elle, le combat de la femme congolaise reste à ce point une question de droit et non une faveur.

Parité oui mais il faut agir…

 Chaque participante a eu à donner les causes qui l’avaient poussé à ce qu’elle s’engage. Pour Madame Faida, les femmes doivent savoir s’engager en s’assumant car, dit-elle, la politique exige des sacrifices. « Les femmes doivent être disponibles et se rendre importantes par des actions, elles doivent participer aux réflexions et contribuer aux débats, rester constantes par rapport à la vision de leurs organisations politiques, demeurer unies car la politique est trop stressante, contribuer pour le bien de leurs organisations mais aussi se donner quand leurs organisations politiques sont en difficultés » a-t-elle développé. Pour elle, la RDC a plus que besoin de toutes ses ressources humaines pour relever tant ses défis qui l’empêchent de décoller et répondre aux aspirations de sa population.

« La femme congolaise doit travailler sur son ambition et s’engager sans relâche pour qu’elle mérite sa place de choix dans les instances de prise de décision » a indiqué Godelieve Mambabuwa, femme politique venue de la province du Haut Uélé pour participer à cet atelier. « Le pays ne peut pas se développer sans tenir compte d’une couche utile de sa population qui est celle féminine. Les membres de la société civile doivent plus mobiliser les électeurs à tenir compte de la femme et nous nous engageons à les sensibiliser pour cette cause » a déclaré Elisabeth Rupande, chargée de mobilisation publique et communication au sein de WAHDi/Asbl et bénéficiaire des actions du FFC, à l’issue des activités de ce premier jour.

St Janvier Zihalirwa