Rutshuru : Les tracasseries militaires disent leurs mots sur les différents axes routiers

​​​​​​​Il s’observe ces jours-ci des barrières érigées par les militaires FARDC en territoire de Rutshuru. Sur ces barrières, chaque passant est sommé de payer 200 à 500Fc par coli. Ce qui inquiète les usagers des axes routiers de ce territoire.

Rutshuru : Les tracasseries militaires disent leurs mots sur les différents axes routiers
Territoire de Rutshuru

Sur l’axe Ngwenda-Nyamilima en groupement Binza, précisément, « lors de notre passage sur ce lieu, nous avons enregistré 15 barrières où sont placés les militaires FARDC entrain de percevoir de l’argent auprès des passants ayant des colis sur motos » nous a renseigné notre reporter.

Certains trafiquants sur cette route, que notre reporter a pu rencontrer, disent être découragés à transporter des colis lorsqu’ils voyagent car, disent-ils, ils risqueraient de payer plus de ceux qui valent leurs colis. « Je viens de Kisharo, maman a voulu me faire un colis, je l’ai refusé car les militaires pouvaient toujours demander de l’argent. Par exemple un colis qui a la valeur de 2000fc, sur les 9 barrières j’aurai tout gâché c’est pourquoi j’ai jugé bon de laisser » témoigne ce jeune homme qui ajoute que cette situation appauvrit de plus en plus la population qui trouve ses produits difficilement dans cette zone où  l’insécurité domine dans les champs.

Cette situation est vécu sur l’axe Kibumba-Rutshuru aussi cette situation est vécue.

Malgré les différentes interpellations des autorités faces à ces tracasseries, ces dernières tardent à dire leurs derniers mots, ce qui inquiète les trafiquants.

Tout en reconnaissant les efforts fournis par les forces loyalistes contre l’insécurité et le kidnapping sur  l’axe Kiwanja-Ishasha, certains observateurs pensent que « ces militaires placés sur le long de la route ne devraient pas taxer les passagers d’autant plus qu’ils dépendent de ces petits colis ». Ces derniers appellent les autorités compétentes à s’impliquer fermement pour mettre fin à cette situation.

Jocel Kasereka