Massacre de Cinq personnes en une nuit à Goma, la société civile hausse le ton

Le président de la société civile juge de non acceptable les tueries et kidnapping à refrain dans une ville où il y a une grande présence aussi bien militaire que policières. C’est pourquoi, il estime qu’il est absolument impératif que toutes les autorités à leurs niveaux prennent des dispositifs nécessaires pour la sécurisation la population.

Massacre de Cinq personnes en une nuit à Goma, la société civile hausse le ton
Ville de Goma/Rond point signers

La pratique de kidnapping n’est pas une nouveauté dans la ville de Goma et même au niveau de la Province du Nord Kivu mais son exagération dépasse les bornes et inquiète plus d’une personne. Pas plus tard que dans la nuit du mercredi 20 février 2019 a ce jeudi 21 février au quartier Ndosho, une incursion des bandits non identifies dont quatre hommes, l’un en tenue policière, deux en tenue militaire ont fait irruption dans ce quartier situé à l’Est de la ville et ont amenés 12 personnes dans la brousse et laissés près de cinq morts derrière eux.

La population de Ndosho indique que ces hommes sans loi étaient venus des périphériques de la ville avant de s’extraire dans le parc national de Virunga.

Signalons que ces inciviques ont commencé par le domicile de madame Angélique kabindola, âgée de 35 ans pour l’enlever, elle et son mari puis la relâcher cette même nuit car difficile de marcher pour elle avec son état d’une grossesse de huit mois. Malheureusement, le corps sans vie de son époux a été retrouvé le lendemain matin non loin de son domicile. « Ils ont commencé par tuer une personne de cette maison, ensuite ils se sont dirigés vers l’autre avenue à quelques mètres où ils ont tué un jeune garçon de 18 ans et sont partis avec sa sœur de 22 ans dans la brousse. Ils ont tiré des balles en l’air et ravir les téléphones de leurs victimes », confirme un habitant de Ndosho.

Selon Marrio Ngavho président de la société civile ville de Goma, six corps ont été retrouvés après le kidnapping de 12 personnes dans le quartier Ndosho la soirée du mercredi dernier. « Tout a commencé tôt vers 19h au niveau de la station Simba. Les hommes en arme non autrement identifiés ont pris par force les gens de passage sur la route en les emmenant vers le parc national de Virunga » a regretté Marrio Ngavho.

La société condamne avec la dernière énergie cet acte qui semble devenir une coutume dans la ville où on a encore assisté du samedi au dimanche dernier à une fusillade des sept personnes :

Rappelons que dans la même semaine au quartier voisin de Ndosho, le quartier Kyeshero au sud de ce dernier, la famille de Ndabarinze Rukundo, enseignant de son état, a reçu la visite des inciviques qui l’aurait traité de FDLR (interahamwe) en les tuant lui et sa femme, nous renseigne certains proches de la famille. Le reste des personnes enlevées et vivantes reste l’objet des demandes des rançons pour ces malfrats.

Le cris d’alarme de la SOCIV/Goma-ville

La coordination de la société Civile ville de Goma vient de faire une déclaration alarmante face à cette insécurité grandissante dans la ville, ce jeudi 21 février 2019. Dans ses propos, Marrio Ngavho président de cette structure citoyenne a demandé le pourquoi de ses tueries et comment seulement en cette période : « Nous nous demandons pourquoi ceci arrive à la veille des élections des gouverneurs dans notre province? Nous, comme population, nous allons nous prendre en charge en dénonçant les bandits qui habitent parmi nous. Nous espérons une suite favorable de la part des services judiciaires et policières en échange à notre collaboration. » dit le président de la société civile ville de Goma.

La SOCIV-NK a une grande angoisse se fondant sur le fait que Goma risque de perdre son rôle de ville touristique de l’Est et qui joue présentement le rôle de la Cité de refuge aux populations venant de plusieurs territoires et ville de la province, notamment de Beni, Rutshuru et Masisi qui fuient l’insécurité dans leurs milieux.