Nord-Kivu : BADILIKA plaide pour la supression momentanée de la perception de taxes suite à l'insécurité grandissante

L'organisation de défense des droits de l'homme BADILIKA œuvrant dans la province du Nord-Kivu, plaide auprès du gouvernement central pour la supression momentanée de la perception des taxes et impôts dans cette partie de la RDC. Celà s'explique par la montée de l'insécurité, indique cette organisation des droits humains.

Dans un entretien nous accordé, son secrétaire exécutif dit qu'il n'est pas normal aux services étatiques de continuer à faire payer les taxes et impôts, dans cette partie où la population est victime des affres de la guerre, depuis de décennies. 

«La population est meurtrière et est entrain de se déplacer, mais chose drôle, se sont les percepteurs qui sont entrain de se précipiter devant certaines activités, pour leur taxer. Il est inconcevable que la ville de Goma, Beni et Butembo continuent à payer les taxes et impôts au moment où ces villes sont menacées. C'est pourquoi, nous reformulons notre recommandation pendant cette crise, quelque soit les zones occupées par les FARDC, nous demandons qu'il y ait suppression momentanément de perception de taxes et impôts», a exhorté Manuvo Nguka Patrick, secrétaire Exécutif de l'organisation de défense des droits de l'homme BADILIKA.

Par cette occasion, l'organisation BADILIKA appelle à l'unité nationale pour faire face à l'insécurité grandissante, au Nord-Kivu avec l'activisme de l'ADF à Beni et Ituri, ainsi que la guerre du M23 en territoires de Masisi et Rutshuru.

Jocel Kasereka Biryeka