Nord-Kivu : Des journalistes formés par CICR pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles
Dans le cadre des « Seize jours d'activisme contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre », le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a organisé un atelier de formation pour les journalistes de Goma. Cet événement visait à renforcer leurs compétences dans la réalisation de reportages sur les violences sexuelles, particulièrement dans une région marquée par l'instabilité. Les journalistes ont été formés sur diverses thématiques, notamment le Droit international humanitaire, et invités à jouer un rôle essentiel dans la lutte contre ces violences et la protection des victimes.
Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a récemment organisé un atelier à Goma, destiné aux journalistes, sur la couverture médiatique des violences sexuelles et des violences basées sur le genre. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des « Seize jours d'activisme », une campagne internationale visant à sensibiliser et à lutter contre ces formes de violence. Pendant deux jours, du 15 au 16 octobre, les journalistes ont été formés pour mieux traiter ces sujets sensibles et pour produire des contenus médiatiques de qualité, en accord avec l’éthique journalistique et les réalités de la région.
Cet atelier s’est avéré crucial pour les journalistes du Nord-Kivu, une région où l'instabilité sécuritaire persistante exacerbe les risques de violences sexuelles, souvent utilisées comme arme de guerre. En plus de renforcer leurs compétences en matière de reportage, les participants ont été sensibilisés aux principes du Droit international humanitaire, un domaine dans lequel le CICR joue un rôle central. Ce droit, visant à protéger les non-combattants et les personnes ne participant plus aux hostilités, est particulièrement pertinent dans un contexte de conflit.
« Les journalistes ont un rôle crucial à jouer dans la promotion des droits humains et la protection des victimes. Ils doivent travailler de manière éthique pour apporter un changement positif dans la société », a déclaré Masika Zawadi, présidente de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) pour la province du Nord-Kivu. Elle a également salué la collaboration entre le CICR et les médias locaux, rappelant l’importance de telles formations dans une région où la guerre continue de faire des ravages.
Les responsables du CICR ont aussi insisté sur la nécessité pour les journalistes d’appliquer les enseignements reçus durant cette formation. Isaac Sadiki, chargé de programme au CICR, a souligné l'importance du rôle des médias dans la réduction de la stigmatisation des victimes de violences sexuelles. « En tant que leaders d’opinion, vous avez la capacité de changer les mentalités et de sensibiliser la population. Vos articles et reportages doivent encourager la protection des victimes et la lutte contre la stigmatisation », a-t-il expliqué.
En marge de la campagne des « Seize jours d’activisme », le CICR a également lancé un concours récompensant les meilleures productions journalistiques sur la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. Ce concours est ouvert aux journalistes formés lors de cet atelier, et couvre plusieurs catégories, dont la presse écrite, la radio et la télévision. L’objectif est d’encourager la production de reportages de qualité qui sensibilisent et informent sur ces sujets essentiels.
L'atelier de Goma s'inscrit dans une dynamique de responsabilisation accrue des journalistes, appelés à jouer un rôle clé dans la protection des victimes et la prévention des violences. Grâce à cette initiative, les professionnels des médias du Nord-Kivu sont mieux outillés pour contribuer à la lutte contre ces crimes et à la promotion des droits humains.
Victoire Muhindo